Série d’entrevues avec le conseil municipal de Gatineau
Mario Aubé, district de Masson-Angers (18) – Indépendant
Mélissa Gélinas
M. Mario Aubé, conseiller municipal du district de Masson-Angers, se présentera à la mairie de Gatineau à l’automne 2025. Par ailleurs, il exerce la fonction de président de la Commission de la sécurité publique et de représentant de la Corporation de l’Aéroport exécutif de Gatineau-Ottawa et de Tourisme Outaouais, en plus d’être membre de plusieurs comités et commissions.
Selon vous, quelles ont été vos plus grandes réalisations au sein du conseil en 2024?
Selon moi, ma plus grande réalisation a été de faire en sorte que Masson-Angers résonne très fort au conseil municipal. C’était une priorité de m’assurer que les citoyens de mon district aient une voix forte au conseil et dans l’administration.
L’année dernière, quels ont été les défis les plus importants auxquels votre district a été confronté et comment ont-ils été relevés?
L’un des défis majeurs est celui des surverses. Il y a des demandes, des projets en attente que nous souhaitons voir évoluer, mais les réponses ne viennent pas rapidement. À ce jour, ce n’est toujours pas réglé. Lors de la présentation du budget, aucun montant n’a été ajouté. Nous restons toujours avec le même montant alors que nous savons que l’enjeu des surverses perdure depuis 2010 et que la situation doit être corrigée.
Il y a également les services de base, dont le pavage […]. Selon un test qui a été effectué – le PCI (Pavement Condition Index) – la rue de Fleurie à Masson-Angers a obtenu l’une des pires cotes de toute la ville de Gatineau. J’ai toutefois réussi à faire paver la rue, après trois ans. Ça peut paraître simpliste, mais pour les gens du quartier qui passent par ce petit bout de rue là, ça a fait leur année.
Quels sont les commentaires des résidents du district qui ont influencé les décisions du conseil, et en quoi avez-vous tenu compte de leurs préoccupations?
Cette année, par exemple, j’ai réussi à négocier un ajustement sur la réglementation du contrôle des armes à feu dans le milieu agricole. J’ai discuté avec les agriculteurs, qui m’ont mentionné que cette réglementation les empêchait de contrôler la population de bernaches qui mangent les semences et les récoltes de leurs terres.
J’ai, par ailleurs, défendu la voix de mes citoyens concernant la taxe sur l’immatriculation pour la STO. Tout comme eux, j’étais contre cette taxe qui pénalise ceux qui ont des voitures. Nous voudrions bien tous prendre l’autobus, mais le secteur n’est pas bien desservi.
Quelles améliorations ou modifications ont été apportées aux infrastructures de votre district, comme les routes, les parcs et les espaces publics?
Il y a eu la reconstruction de la clôture du terrain de tennis au parc Jack-Eyamie, le changement de la tour d’eau pour l’aréna de Masson ainsi que le pavage de plusieurs rues. La rue Georges, qui constitue l’une des rues les plus passantes à Masson-Angers et à Buckingham, a notamment été réparée.
Comment les entreprises du district ont-elles été soutenues, en particulier face aux défis tels que l’inflation et la reprise post-pandémique?
Dernièrement, il y a eu la taxe sur le stationnement dont nous avons discuté lors de la semaine d’études budgétaire et qui sera rendue officielle au moment du vote du budget. J’ai abordé ce dossier-là avec un angle très local. J’ai regardé la zone du secteur de l’Encan, où on voulait imposer une surcharge de 25 %. J’ai défendu et obtenu un amendement au budget, afin que l’on puisse faire une exception pour ce secteur-là. Ça aurait été des milliers et des milliers de dollars pour les commerçants qui auraient été obligés de refiler la taxe aux clients.
J’ai, également, soutenu la crèmerie Les 2 petits cochons, qui ont tout perdu lors d’un incendie. Pour ce faire, j’ai demandé à l’administration de la Ville d’obtenir une autorisation afin qu’ils puissent continuer à opérer à partir d’une remorque.
Comment l’allocation budgétaire du district a-t-elle été dépensée et quelles étaient les principales priorités pour les dépenses locales?
J’ai utilisé une bonne partie de ce budget pour aider les organismes tels que la Maison de la Famille, […], le Club Lions […]. J’ai, par ailleurs, fait illuminer le secteur du Vieux-Masson pour la période des Fêtes, aidé à trouver un local pour l’organisme communautaire la Guilde des Courtepointières et relancé les petits cafés-rencontres à Masson.
Quelles sont les politiques ou initiatives qui, selon vous, ont eu le plus d’impact sur la qualité de vie des résidents cette année?
J’ai réussi à faire interdire le règlement sur la nouvelle collecte des ordures ménagères », dit le conseiller. Selon moi, ça n’a aucun sens que le sac supplémentaire doive être pris en photo pour que le lendemain matin un camion passe le ramasser. Imaginez-vous quand ce sera l’hiver et que votre sac restera pris dans la glace ou bien qu’il sera poussé par la déneigeuse.
Quelles leçons tirez-vous de l’année écoulée qui orienteront vos décisions futures?
J’ai réalisé qu’en tant que Ville, il faut se donner le temps d’expliquer nos décisions aux citoyens. De les informer d’avance et de les impliquer dans les décisions. Il faut vraiment les écouter.
Quelles sont vos principales priorités pour améliorer la qualité de vie dans votre district en 2025?
Puisque je me présenterai à la mairie, j’aurai tous les districts à l’œil. J’ai le regard porté sur l’ensemble de la ville, mais j'aurai bien évidemment toujours un œil sur Masson-Angers. Pour moi, les principales priorités demeurent les services de base et la bonne communication […].
Comment voyez-vous l’évolution du district au cours des prochaines années et quels sont les plans à long terme mis en place pour soutenir cette vision?
Nous pensons souvent que l’évolution d’un district se fait avec de grands projets, mais ce sont souvent plusieurs petits projets qui se trouvent dans plusieurs secteurs qui forment un tout. Il est important que l’ensemble de ces projets n’accumule pas la poussière. Ils doivent demeurer actifs.
Il faut également cogner aux portes des gouvernements supérieurs pour que Québec et Ottawa apportent leur aide aux infrastructures, aux logements ainsi qu’à d’autres besoins au lieu de surtaxer nos citoyens. Il y a de l’argent qui dort dans les coffres au fédéral et au provincial. Nous avons besoin d’aller chercher cet argent-là, afin d’entretenir de bonnes relations intergouvernementales pour le développement de notre ville.
Vous serez candidat à la mairie aux prochaines élections; qu’est-ce que cela représente pour vous?
Je vous dirais que Masson-Angers, c’est mon cœur, ce sont mes citoyens; défendre leurs intérêts, c’est ce qui me donne envie de me lever tous les jours. Je veux aider les citoyens et je ressens le besoin de le faire pour l’ensemble de la ville de Gatineau. […] j’ai l’intention de représenter tous les citoyens de Gatineau comme je le fais pour les citoyens de mon district.