Limbour : le projet de restauration du ruisseau Desjardins est lancé
Sophie Demers
Une étude de préfaisabilité d’un projet émanant du Conseil régional de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais (CREDDO) visant à restaurer le ruisseau Desjardins est présentement réalisée grâce au soutien financier du gouvernement du Québec. En effet, le ruisseau s’est considérablement dégradé en raison de l'urbanisation massive du secteur. Des études sont également menées pour évaluer les gains écologiques potentiels et les coûts d’exécution du projet, ainsi que pour concevoir un plan de restauration et rallier les acteurs concernés autour d'une vision commune pour l’avenir du ruisseau.
Le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a récemment annoncé l’octroi d’une aide financière de 74 975 $ au CREDDO pour l’étude de son projet de restauration. Ce financement, qui s’inscrit dans le cadre du Programme de restauration et de création de milieux humides et hydriques, a été accordé après que le CREDDO a soumis une demande de financement avec l’appui de la Ville de Gatineau et de la firme Rivières.
Selon Raphaële Cadieux-Laflamme, coordonnatrice de projets en conservation des milieux naturels au CREDDO, les ruisseaux naturels présentent souvent un tracé sinueux (méandreux); or, les aménagements passés ont tellement restreint le lit du ruisseau Desjardins qu’il a perdu sa forme originale, ce qui entraîne aujourd’hui des débordements. S'il se concrétise, le projet à l'étude aura pour but de naturaliser les berges du ruisseau, ce qui augmentera sa superficie et rétablira son tracé naturel, contribuant de fait à réduire les risques d'inondation. Il s’agirait également de restaurer 9 230 mètres carrés du cours d’eau.
Les études ont débuté cet automne et se poursuivront dans les prochains mois. Une fois toutes les données recueillies, les résultats des études seront compilés et transmis au gouvernement provincial d'ici la fin de l'été 2026.
Au cours de l’automne suivant, le CREDDO prévoit de soumettre une nouvelle demande de financement afin de procéder aux travaux de restauration. Cependant, compte tenu des étapes restantes à franchir, le CREDDO estime qu’il faudra encore trois ans avant que ces travaux puissent commencer.
« Les projets de cette envergure sont complexes et exigent énormément de temps, de ressources et d’argent », explique Mme Cadieux-Laflamme. « La restauration n’est envisagée qu’en dernier recours. Il est essentiel de se concentrer sur la préservation pour éviter d’avoir à effectuer de tels travaux à l’avenir. La préservation est nettement plus facile que la restauration ».
Trad. : MET

