"Les habitants risquent de mourir" - Le député MacKinnon s'adresse au public

Taylor Clark

Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Outaouais (CISSO) a révélé qu'un plan d'urgence était en cours et qu'il pourrait entraîner la fermeture de sites.

"L'objectif est de ne pas avoir à recourir à ce plan d'urgence", a déclaré le directeur général Marc Bilodeau. "L'objectif est de ramener nos activités à un niveau suffisant pour fournir des soins d'urgence sans avoir à recourir au plan d'urgence.

Le plan a été révélé dans le cadre de l'annonce du Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Outaouais de réduire ses services pour permettre à son personnel limité de prendre des vacances cet été.  "Ma priorité absolue est de maintenir l'accès aux services pour toutes les conditions qui nécessitent un délai d'intervention spécifique ", a déclaré M. Bilodeau. "Je suis convaincu que nous disposons des ressources nécessaires pour y répondre pendant l'été.

Les opérations non urgentes et l'imagerie médicale seront les plus touchées par ces réductions. "L'objectif de nos mesures de réduction est donc de ne pas affecter les services offerts 24 heures sur 24 et sept jours sur sept dans nos différents environnements afin d'assurer la survie des résidents de l'Outaouais qui sont victimes d'un accident ou qui ont besoin d'une intervention chirurgicale urgente.

On s'attendait à ce que ces réductions ne fassent qu'exacerber les longues listes d'attente de l'Outaouais, mais M. Bilodeau espérait que les cliniques privées de la région seraient en mesure de combler l'excédent.

La décision du Centre intégré de santé et de services sociaux de déléguer des milliers de chirurgies à des cliniques privées a mis l'organisme public dans l'eau chaude. La chercheuse Anne Plourde, de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques, a noté que le Centre intégré de santé et de services sociaux contribuait à la crise dans laquelle il se trouve actuellement en renvoyant la balle aux cliniques privées.

"Le gain à court terme réalisé par le CISSS de l'Outaouais sur le plan strictement quantitatif du nombre total de chirurgies effectuées s'est fait au détriment du secteur public, et la situation actuelle dans les hôpitaux du CISSS de l'Outaouais démontre que les conséquences désastreuses de cette stratégie commencent déjà à se faire sentir ", écrit M. Plourde.

Le président-directeur général a assuré que la population de l'Outaouais n'était pas en danger puisque les mesures en place permettraient d'assurer les services essentiels. Mais à long terme, il est indéniable que des solutions doivent être trouvées. "Veuillez noter que le ministère de la Santé est impliqué depuis plusieurs mois déjà... Le ministère est en mode solution avec nous. Nous cherchons des solutions à moyen et à long terme qui nous permettront de rebâtir une main-d'œuvre adéquate pour répondre aux besoins de l'Outaouais. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. 

Légende de la photo : Le directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Outaouais, Marc Bilodeau, assure la population que l'Outaouais sera adéquatement desservie cet été malgré la réduction des services.

Crédit photo : Taylor Clark

(Trad. : BG)