Les bracelets antirapprochement arrivent en Outaouais
Tashi Farmilo
Le déploiement de bracelets antirapprochement (BAR) est prévu dans la région de l’Outaouais dans le cadre d’un projet pilote visant à empêcher les auteurs d’exploitation sexuelle et de violence conjugale d’approcher leurs victimes. Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) se prépare au déploiement depuis plusieurs mois, observant comment le bracelet est instauré ailleurs en province.
Le SPVG, qui a été en contact avec le ministère de la Sécurité publique pour mettre en œuvre le projet pilote dans la région de l’Outaouais, considère cet outil comme une mesure positive pour assurer la sécurité des victimes de violence familiale et favoriser la réadaptation des accusés. « Le SPVG voit le déploiement des BAR d’un œil positif puisqu’il s’agit d’un outil supplémentaire pour assurer la sécurité des victimes de violence conjugale. En outre, cet outil peut favoriser la réhabilitation de la personne faisant l’objet d’une telle mesure. Il est également important de comprendre que l’accusé accepte de porter le bracelet, il n’est pas forcé », a déclaré Andrée East, agente de relations publiques du SPVG.
Concrètement, le bracelet fonctionne avec un principe de géolocalisation. Le contrevenant le porte à la cheville et la victime, elle, possède un dispositif connecté. À l’aide d’une application, la victime peut être alertée si le contrevenant pénètre à l’intérieur du périmètre établi.
Le bracelet peut être imposé lors d’une libération provisoire, d’une peine dans la communauté, d’une permission de sortir ou d’une libération conditionnelle accordée à une personne purgeant une peine d’emprisonnement de moins de deux ans. Si la personne qui porte le bracelet électronique enfreint une condition, comme s’approcher de la victime ou d’un endroit où elle peut se trouver, tel que son domicile ou son lieu de travail, une alerte est automatiquement envoyée à un poste de surveillance, conformément aux directives du gouvernement du Québec.
Le déploiement par le gouvernement du Québec du bracelet antirapprochement dans la région de l’Outaouais s’inscrit dans un effort plus large de lutte contre l’exploitation sexuelle et la violence conjugale. En fournissant aux autorités un outil supplémentaire pour surveiller et empêcher les contrevenants d’approcher leurs victimes, le gouvernement espère empêcher de futurs crimes et offrir une plus grande protection et tranquillité d’esprit aux victimes. Ce projet pilote permettra au gouvernement d’évaluer l’efficacité du bracelet pour assurer un suivi auprès des agresseurs et éviter qu’ils ne commettent d’autres infractions, et pour protéger les personnes les plus à risque dans la société.
Légende photo : Capture d’écran de la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, lors d’une conférence de presse en 2021 sur les bracelets antirapprochement.
Trad. : MET