Le fédéral investit 450 000 $ pour favoriser la santé mentale des jeunes Québécois
Tashi Farmilo
Dans un geste décisif pour améliorer le soutien à la santé mentale des jeunes, le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 450 000 $ à l’organisme Table Éducation Outaouais (TÉO) pour une initiative novatrice visant les élèves des écoles primaires de la région de l'Outaouais. Ce financement fait partie d'un engagement de 100 millions de dollars pour soutenir des projets de promotion de la santé mentale et de prévention des maladies mentales dans les populations touchées de manière disproportionnée par la pandémie de COVID-19, notamment les jeunes.
Annoncé par Steven MacKinnon au nom de l'honorable Ya'ara Saks, ministre de la Santé mentale et des Dépendances, ce financement reflète l’engagement du gouvernement à aider à relever les défis propres aux jeunes, en particulier ceux qui se heurtent à des obstacles systémiques.
Ce financement permet au projet Simplement Moi/Simply Me d'atteindre son objectif de promouvoir une image corporelle positive, de renforcer l'estime de soi et de réduire l'intimidation chez les élèves de 10 à 12 ans. Le projet comprend également des activités visant à réduire l'intériorisation des messages médiatiques néfastes, à réduire les méthodes malsaines de contrôle du poids et à améliorer le sentiment d'efficacité personnelle.
La genèse de Simplement Moi/Simply Me part d’un besoin criant constaté dans les écoles pour des programmes qui font la promotion de la positivité corporelle et de l'estime de soi. Jeanie Pinard-Duhaime, directrice de Table Éducation Outaouais, et Mylène Dault, fondatrice des Ateliers Silhouette, ont créé cette initiative en collaboration avec Annie Aimé, professeure à l'Université du Québec en Outaouais. Leur but était de combler une lacune importante dans les ressources disponibles en français pour favoriser une image corporelle saine et lutter contre l'intimidation.
Mmes Pinard-Duhaime et Dault ont souligné l'approche holistique du projet, qui mobilise non seulement les écoles, mais aussi les parents. En proposant des ateliers et des guides, on s’assure que les principes du projet sont renforcés à la maison, créant ainsi un système de soutien complet pour la santé mentale des enfants.
Les premières réactions des enseignants et des élèves ont été extrêmement positives. Le programme a déjà commencé à transformer la façon dont les enseignants abordent l'image corporelle et l'estime de soi en classe. Il favorise un environnement inclusif où les élèves apprennent à apprécier la diversité et à développer une image saine d'eux-mêmes, ce qui a des effets bénéfiques durables sur leur bien-être général.
Pour l'avenir, Mmes Pinard-Duhaime et Dault se concentrent sur l'expansion du programme afin d'atteindre davantage d'écoles et de communautés, y compris dans les zones rurales. Elles prévoient de continuer à développer des ressources et des formations pour les éducateurs afin d'assurer l'intégration harmonieuse du projet aux programmes d’études existants. En outre, elles cherchent à obtenir des fonds supplémentaires pour prolonger la durée et l'impact du projet, dans l'espoir de faire de Simplement Moi/Simply Me un élément permanent du paysage éducatif québécois.
Légende photo : De gauche à droite : Christian Laforest, Annick Massie, Mylène Dault, Steven MacKinnon, Sophie Châtel, Jeanie Pinard-Duhaime et Steve Brabant.
Crédit photo : Gracieuseté de Table Éducation Outaouais
Trad. : MET