La police de Gatineau arrête un suspect dans une affaire de proxénétisme et cherche à soutenir les victimes potentielles
Tashi Farmilo
Le Service de police de la ville de Gatineau (SPVG) a récemment arrêté Valérie Séguin, 29 ans, pour des accusations liées à des infractions de proxénétisme, un événement qui a attiré l'attention du public. Mme Séguin, qui a été mise en garde à vue le vendredi 26 janvier dernier, est détenue depuis son arrestation. À la suite de sa comparution devant la Cour du Québec, elle fait face à de multiples accusations, notamment de traite de personnes âgées de moins de 18 ans, de publicité de services sexuels, de proxénétisme, d'incitation à des contacts sexuels, d'agression armée et de voies de fait.
Cette arrestation s'inscrit dans le cadre d'une enquête plus vaste menée par le SPVG, qui a débuté après l'apparition d'allégations concernant les activités de Mme Séguin entre le 6 et le 18 janvier 2024. Le SPVG a souligné qu'il pourrait y avoir d'autres victimes, compte tenu des méthodes que Séguin aurait employées. L'enquête se poursuit et le SPVG a indiqué que d'autres accusations pourraient être portées au fur et à mesure que de nouvelles informations apparaîtront.
Afin de faire la lumière sur la situation et son impact sur la communauté, des demandes ont été adressées au SPVG concernant son approche de cette affaire et le problème plus large de la traite des êtres humains et de l'exploitation sexuelle au sein de la communauté. Le SPVG a répondu en déclarant : "Le communiqué de presse diffusé hier visait à informer le public, mais surtout à tendre la main à d'autres victimes". Cette réponse souligne l'engagement du SPVG dans une stratégie de communication avec les médias visant à offrir un espace de soutien et d'écoute sans jugement.
Le SPVG a reconnu que les victimes pouvaient hésiter à se manifester en raison de diverses appréhensions. Il souligne : "Nous sommes conscients que les victimes peuvent hésiter à se manifester pour différentes raisons, comme la honte, la peur des représailles ou même la peur d'être elles-mêmes inculpées. Nous voulons les assurer que nous sommes là pour les écouter et les accompagner vers les ressources disponibles et leur permettre d'obtenir justice si c'est ce qu'elles souhaitent".
En ce qui concerne l'enquête, le SPVG a indiqué que ses enquêteurs, spécialisés dans ce type d'affaires, se concentrent actuellement sur l'identification des victimes et leur bien-être, en déclarant : "Les enquêteurs responsables de ce dossier sont spécialisés dans ce domaine. Comme dans toute enquête, ils doivent explorer toutes les pistes, mais à ce stade, l'identification des victimes et leur bien-être sont au centre de leurs préoccupations".
Le SPVG a également donné un aperçu de ses mesures plus générales de lutte contre la traite des êtres humains et l'exploitation sexuelle : "Le SPVG a des enquêteurs qui se consacrent exclusivement aux dossiers concernant les crimes de violence sexuelle. Le SPVG joue également un rôle essentiel dans la lutte contre le proxénétisme en faisant partie de l'Équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme (EILP), supervisée par la Sûreté du Québec."
Dans le cadre de ses activités de sensibilisation, le SPVG encourage toute personne qui possède des renseignements pertinents ou qui croit avoir été victime de M. Séguin à communiquer avec la ligne INFO du SPVG au 819 243-4636, en choisissant l'option 5. La police cherche activement à obtenir plus d'information afin de poursuivre son enquête et d'assurer la sécurité de la communauté.
Légende photo: Valérie Séguin, 29 ans, appréhendée par la police de Gatineau pour des accusations liées à la traite de personnes et à des infractions sexuelles.
Crédit photo : Photo gracieuseté du SPVG