Héma-Québec lance un appel aux dons de plasma en Outaouais

Tashi Farmilo

Le maintien d’un équilibre entre la demande croissante en produits dérivés du plasma et les dons reste un défi majeur pour HémaQuébec. Afin d’assurer la continuité de l’approvisionnement en plasma, l’organisation invite la population de l’Outaouais à donner du plasma.   

Malgré la hausse soutenue des dons de plasma effectués au Centre de dons Héma-Québec de Gatineau, qui a enregistré plus de 16 000 dons en 2024 comparativement à environ 14 000 en 2023, le total demeure inférieur à l'objectif annuel de l'organisation, soit 20 000 dons.

« Cette année, nous prévoyons de recevoir un peu plus de 18 000 dons au centre de Gatineau, ce qui représente une belle progression, mais nous sommes encore loin de notre objectif », a déclaré Marc-Antoine Turcotte, porte-parole chez HémaQuébec. « Il nous faut environ 100 donneurs de plus par semaine pour atteindre nos objectifs et améliorer l’autosuffisance de la province en plasma ».

Le plasma est la partie liquide du sang qui contient des composants essentiels tels que les anticorps, les facteurs de coagulation et les protéines. Ces éléments servent à fabriquer des médicaments spécialisés qui sont utilisés pour traiter les déficits immunitaires, les troubles neurologiques et les maladies auto-immunes. En outre, le plasma est particulièrement efficace pour soigner les grands brûlés, ou encore pour stopper les hémorragies. Certains produits dérivés du plasma, comme les immunoglobulines, sont indispensables à la survie de milliers de patients au Québec.

« Le don de plasma n'est pas encore aussi connu que le don de sang », a fait remarquer M. Turcotte. « Pourtant, il joue un rôle tout aussi essentiel pour aider les patients qui en dépendent à rester en bonne santé ou à survivre ».

Le plasma prélevé au Québec est envoyé à des usines de haute technologie spécialisées dans le fractionnement du plasma, qui en extraient les protéines nécessaires à la fabrication de médicaments. Les produits finis sont ensuite acheminés à HémaQuébec en vue de leur distribution aux centres hospitaliers.

« La réalité, c’est que nous dépendons toujours de fournisseurs étrangers, notamment des États-Unis, pour répondre à nos besoins », explique M. Turcotte. « En augmentant les dons de plasma à l’échelle locale, nous prenons des mesures pour améliorer notre autosuffisance et nous assurer un accès constant à ces médicaments essentiels ».

Contrairement aux dons de sang, le plasma est prélevé par aphérèse. Ce type de don est réalisé à l’aide d’un appareil qui reçoit le sang du donneur et le sépare en ses différents composants. Les composants voulus sont envoyés dans un sac de prélèvement, tandis que les composants non sélectionnés sont retournés au donneur. Le processus dure environ 70 minutes. Comme le plasma se régénère plus rapidement que les autres composants sanguins, il est possible d’en donner plus souvent (tous les six jours, jusqu’à 52 fois par année).

Les donneurs de plasma doivent respecter certains critères, notamment les suivants : être âgé de 18 ans et plus, peser au moins 110 lb (50 kg), être en bonne santé, ne pas faire de fièvre et ne prendre aucun médicament susceptible d’entraîner une interdiction. Un questionnaire est disponible sur le site Web d’Héma-Québec pour aider les donneurs potentiels à déterminer leur admissibilité.

Trad. : MET

Face à la demande croissante en produits dérivés du plasma et pour accroître l’autosuffisance de la province, HémaQuébec invite tous les résidents de l’Outaouais à donner du plasma. Crédit photo : Gracieuseté