Diversité culturelle en ligne : première rencontre du groupe d’experts de l’UNESCO
Tashi Farmilo
La ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, ainsi que la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Martine Biron, étaient fiers de lancer les activités entourant la toute première rencontre du groupe de réflexion de l’UNESCO sur la diversité des expressions culturelles dans l’environnement numérique, tenue à Québec du 28 au 30 mai. Au cours des derniers mois, les gouvernements du Canada et du Québec ont appuyé à l’UNESCO la mise sur pied de ce groupe international formé de 18 experts indépendants.
« L’UNESCO se consacre à renforcer la diversité des expressions culturelles dans le contexte des technologies numériques innovantes, en particulier l’intelligence artificielle générative », a dit Ernesto Ottone R., sous-directeur général pour la culture de l’UNESCO. « Nous sommes heureux de travailler avec nos partenaires de longue date, le Canada et le Québec, en réunissant pour la première fois des experts capables d’éclairer les États membres sur les opportunités et les défis présentés par l’environnement numérique ».
Cette rencontre a été précédée, le 27 mai, d’une journée de conférences présentées par des professionnels des milieux culturels canadiens, québécois et internationaux organisée par la Coalition pour la diversité des expressions culturelles (CDEC), avec la collaboration de la Fédération internationale des coalitions pour la diversité culturelle (FICDC).
« Notre priorité est de favoriser l’essor et le rayonnement de nos industries créatives dans un contexte de profonds changements, notamment dans la sphère numérique », a déclaré la ministre St-Onge. « Les discussions ont été cruciales pour aider les gouvernements à identifier et à mettre en œuvre des solutions pour s’assurer que les plateformes étrangères contribuent à nos écosystèmes culturels en valorisant nos créateurs, nos histoires et notre expertise ».
Le ministre Lacombe a parlé de l’impact de l’environnement numérique sur l’accès au contenu culturel. « L’environnement numérique actuel a des effets majeurs sur l’accès des populations à leurs cultures et à une diversité de contenus culturels dans une variété de langues. Il est primordial de trouver des solutions pour que des contenus culturels diversifiés soient mis de l’avant et joignent leurs publics, notamment les jeunes ».
Les experts du groupe de réflexion de l’UNESCO ont pour mandat, d’ici la tenue de la 18e session du Comité intergouvernemental en février 2025, de formuler des recommandations aux parties à la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO (« Convention de 2005 ») en lien avec quatre thèmes prioritaires, soit : la diversité linguistique des contenus culturels, la découvrabilité des contenus culturels locaux et nationaux, la transparence accrue des plateformes numériques, ainsi que les répercussions de l’intelligence artificielle sur les industries culturelles et créatives.
À titre de coorganisateurs de cette première rencontre, les gouvernements du Canada et du Québec en ont profité pour mettre de l’avant les priorités des artistes, des organismes ainsi que des industries culturelles et créatives d’ici qui se rapportent à la mise en œuvre de la Convention de 2005 dans l’environnement numérique. Cette Convention, qui compte aujourd’hui 153 signataires, est un instrument incontournable pour assurer la diversité des expressions culturelles dans tous les environnements, y compris le numérique.
« On ne peut que se réjouir de constater que, 25 ans après une première vague de mobilisation qui a donné naissance à la toute première Coalition pour la diversité des expressions culturelles (CDEC) et, peu après, à la Fédération internationale des coalitions pour la diversité culturelle (FICDC), le milieu culturel canadien et québécois demeure fortement déterminé à préserver la souveraineté culturelle dans un contexte de commerce numérique », estime Bill Skolnik, coprésident de la CDEC et représentant de la Screen Composers Guild of Canada.
Légende photo : Des experts du monde entier se sont réunis à Québec pour discuter de la promotion de la diversité culturelle dans l’environnement numérique, se penchant notamment sur l’impact de l’intelligence artificielle sur le contenu culturel.
Crédit photo : Gracieuseté de l’UNESCO
Trad. : MET