Chauffage au bois : seuls les appareils certifiés sont désormais autorisés
Sophie Demers
La Ville de Gatineau a tenu précédemment une séance de consultation publique à l’intention des citoyens en lien avec des modifications proposées aux règlements municipaux, dont une concernant les poêles et les foyers à bois intérieurs. Aucun participant n’a formulé d’observations au sujet de cette modification.
Lors de sa séance du 14 novembre, le conseil municipal a adopté un règlement modifiant ses règlements d’urbanisme dans le but d'interdire l'installation d'appareils ou de foyers intérieurs à combustion solide sans certification environnementale. La date de prise d’effet du règlement était le 18 novembre. Mentionnons que la Ville de Montréal a adopté un règlement similaire il y a quelques années.
La modification réglementaire s'applique uniquement aux travaux de construction prévoyant l’installation d’un appareil ou d’un foyer intérieur à combustion solide pour laquelle une demande de permis de construire est présentée. Les appareils de chauffage au bois installés avant le 18 novembre ne sont pas visés par la nouvelle exigence.
La certification environnementale d’un appareil de chauffage au bois peut être obtenue auprès de son fabricant. Lorsque des travaux prévoient l’installation d’un appareil ou d’un foyer intérieur à combustion solide, la demande de permis de construire doit être accompagnée d’une preuve de la certification environnementale.
Le chauffage au bois présente des risques pour l'environnement et pour la santé humaine. La combustion du bois dans un poêle à bois, un foyer ou un feu de camp libère dans l'air des centaines de contaminants atmosphériques : monoxyde de carbone, composés organiques volatils, oxydes d'azote, carbone noir et particules fines, pour ne nommer que ceux-là.
Selon Environnement Canada, un seul poêle à bois non certifié émet autant de particules fines dans l'atmosphère en neuf heures qu’un poêle certifié fonctionnant 60 heures ou qu’une automobile de type intermédiaire parcourant 18 000 km. Au Québec, le chauffage résidentiel au bois est responsable de près de la moitié des émissions de particules fines (44,1 %) provenant des activités humaines.
Légende photo : Poêle à bois
Crédit photo : Banque d’images
Trad. : MET